Les fraises dans le panier d'Olivier Primeau étaient justement des fraises hâtives, plus coûteuses à produire pour les producteurs du Québec qui compétitionnent en début de saison contre les fruits importés à moindre coût.
Le lancement de la saison coûte plus cher aux producteurs de la province qui compétitionnent contre les fruits importés à moindre coût.
«En début de saison, ce sont des fraises de primeur, des fraises hâtives, qui coûtent plus cher à produire. Ce sont des techniques de production différentes qui sont utilisées qui permettent d'en avoir plus tôt», explique Jasmine Sauvé, directrice générale de l'Association des producteurs de fraises et de framboises du Québec.
Par exemple, les producteurs utilisent des bâches sur les rangs de fraises, permettant de créer un microclimat et obtenir des fruits plus tôt.
Petits prix dès maintenant
Dans le Grand Montréal, les fraises de saison sont arrivées la semaine dernière, notamment dans les épiceries. Le reste de la province en recevra «tranquillement à partir de cette semaine», selon Mme Sauvé.
Plus la saison avance, plus les prix auront tendance à diminuer. «En début de saison c'est normal de payer plus cher et ensuite les prix tombent légèrement», dit Agnes Aoumer, assistante gérante pour la Ferme René Lussier. «C'est l'offre et la demande, c'est tout le temps comme ça», ajoute-t-elle.
Le prix de 17,50$ pour 2 litres dénoncé par Olivier Primeau diminue rapidement. Les consommateurs peuvent déjà profiter de meilleurs prix : Provigo offre le litre à 3,99$ et Maxi à 5$ cette semaine.
«Si les fraises se vendent à 7-8$ le casseau, c’est qu’il y a des gens qui sont prêts à payer ça», affirme Sylvain Charlebois, spécialiste de l'industrie agroalimentaire à l'Université Dalhousie.
Plus juteuses cette année
Par ailleurs, les fraises du Québec risquent d’être plus grosses, plus juteuses et particulièrement sucrées en raison du printemps plus froid et pluvieux, qui a permis un mûrissement plus lent.
«On va devoir attendre un peu pour nos fraises du Québec, mais elles seront meilleures. Ça va valoir la peine d'attendre. Les fraises des États-Unis ou d'ailleurs sont grosses, mais goûtent pas grand-chose», dit M. Charlebois.
«Tu en manges une et tu as le goût de manger le casseau au complet!», mentionne en riant Michel Trottier, ancien propriétaire de Trottier et frères.
Évaluer cet article
Connectez-vous pour évaluer cet article et écrire vos commentaires
Nouvel utilisateur de Zeste? Inscrivez-vous dès aujourd'hui!